Efflorescence

 TEXTES CHOISIS......         




---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

LE TEMPS QUI RESTE

Paroles: Jean-Loup Dabadie
Interprétation : Serge Reggiani


Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures combien?
Quand j'y pense mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, parler, pleurer,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait:
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes en pour demain...

J'ai encore du pain,
J'ai encore du temps, mais combien?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons, ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord?

 

    


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


 

 

 


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 

 

"Un guerrier de la lumière constate que certains moments se répètent.
Fréquemment, il se voit placé devant des problèmes et des situations
auxquels il avait déjà été confronté. Alors il est déprimé.
Il songe qu'il est incapable de progresser dans la vie,
puisque les difficultés sont de retour.
- je suis déjà passé par là, se plaint-il à son coeur.
- il est vrai que tu as déjà vécu cela, répond son coeur.
Mais tu ne l'as jamais dépassé.
Le guerrier comprend alors que la répétition des expériences a une unique finalité :
lui enseigner ce qu'il n'a pas encore appris."


 

Paulo Coelho, Manuel du Guerrier de la Lumière.



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Petite histoire pleine de sens:  

L'île des sentiments

                  Il était une fois une île sur laquelle vivaient tous les sentiments
            et toutes les valeurs humaines : la Bonne humeur, la Tristesse, la
            Sagesse... ainsi que tous les autres, y compris l’Amour.
            Un jour, on annonça que l’île allait être submergée. Alors tous
            préparèrent leurs embarcations et s’enfuirent. Seul l’Amour resta,
            attendant jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de
            disparaître, l’Amour décida de demander de l’aide.
            La Richesse passa près de l’Amour dans un bateau luxueux et l’Amour
            lui dit :
            "Richesse, peux-tu m’emmener ?"
            "Je ne le peux pas car j’ai beaucoup d’or et d’argent dans mon
            bateau et il n’y a pas de place pour toi."
            Alors l’Amour décida de demander à l’Orgueil qui passait dans un
            magnifique bateau :
            "Orgueil, je t’en prie, emmène moi."
            "Je ne peux pas t’emmener, Amour, tu pourrais détruire la perfection
            qui règne dans mon bateau."
            Ensuite l’Amour demanda à la tristesse qui passait par là :
            "Tristesse, je t’en prie, emmène moi."
            "Oh Amour" répondit la Tristesse "je suis si triste que j’ai besoin
            de rester seule."
            Ensuite la Bonne humeur  passa devant l’Amour, mais elle était si
            heureuse qu’elle n’entendit pas qu’on l’appelait.
            Soudain une voix dit :
            "Viens, Amour, je t’emmène avec moi."
            C’était un vieillard qui l’avait appelé. L’Amour était si heureux et
            si rempli de joie, qu’il en oublia de lui demander son  nom. Arrivés
            sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.
            L’Amour se rendit compte combien il lui était redevable et demanda
            au Savoir :
            "Savoir, peux tu me dire qui est celui qui m’a aidé ?"
            "C’est le Temps" répondit le Savoir"
            "Le Temps ?", demanda l’Amour, "Pourquoi le Temps m’aurait-il aidé ?"
            Le Savoir plein de sagesse répondit :
            "Parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour
            est important dans la vie".
 
                                                                                               Auteur inconnu
          

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------        

    



Conte soufi, à méditer.....

LA CITHARE DU BONHEUR

C'était un homme droit et sincère
qui cherchait le chemin du bonheur et de la vérité.
Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi
dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer.
Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et,
après lui avoir servi le thé à la menthe,
lui révéla l'itinéraire tant attendu :
«C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux pas te tromper,
au cœur du village que je t'ai décrit, tu trouveras trois échoppes.
Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité.»
La route fut longue.
Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières.
Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort :
«C'est là le lieu ! Oui, c'est là !»
Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises
que rouleaux de fils de fer dans l'une,
morceaux de bois dans l'autre
et pièces éparses de métal dans la troisième.
Fatigué et découragé,
il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber.
La lune remplissait la clairière d'une douce lumière.
Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime.
De quel instrument provenait-elle donc ?
Il se dressa tout net et avança en direction du musicien.
Lorsque, stupéfait, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare
faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier
qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
A cet instant, il connut l'éveil.
Il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné,
et que notre tâche est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.

                               

 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le mal de vivre
(Barbara)

 

 Ca ne prévient pas quand ça arrive
Ca vient de loin
Ca c'est promené de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins

 


Refrain
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre


On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C'est pas forcément la misère
C'est pas Valmy, c'est pas Verdun
Mais c'est des larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient

Refrain
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre



Qu'on soit de Rome ou d'Amérique
Qu'on soit de Londres ou de Pékin
Qu'on soit d'Egypte ou bien d'Afrique
Ou de la porte Saint-Martin
On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin
Qu'il est long lorsqu'il faut le faire
Avec son mal au creux des reins

Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n'en peut plus
Et tous seuls dans le silence
D'une nuit qui n'en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n'en sont pas revenus

 


Refrain
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu'ils devaient vivre
Vaille que vivre

 

 

Et sans prévenir, ça arrive
Ca vient de loin
Ca c'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins


Refrain
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre


                                           

 


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


  La Fanette
(Jacques BREL)

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et dormait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons

Faut dire
Faut dire qu'elle était belle
Comme une perle d'eau
Faut dire qu'elle était belle
Et je ne suis pas beau
Faut dire
Faut dire qu'elle était brune
Tant la dune était blonde
Et tenant l'autre et l'une
Moi je tenais le monde
Faut dire
Faut dire que j'étais fou
De croire à  tout cela
Je le croyais à  nous
Je la croyais à  moi
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
A se méfier de tout

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et mentait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson

Faut dire
Faut dire qu'en sortant
D'une vague mourante
Je les vis s'en allant
Comme amant et amante
Faut dire
Faut dire qu'ils ont ri
Quand ils m'ont vu pleurer
Faut dire qu'ils ont chanté
Quand je les ai maudits
Faut dire
Que c'est bien ce jour-là
Qu'ils ont nagé si loin
Qu'ils ont nagé si bien
Qu'on ne les revit pas
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
Mais parlons d'autre chose

Nous étions deux amis et Fanette l'aimait
La place est déserte et pleure sous juillet
Et le soir quelquefois
Quand les vagues s'arrêtent
J'entends comme une voix
J'entends... c'est la Fanette


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Ne pense jamais : à quoi bon ! Ce n'est qu'une bête!

Ne pense jamais : c'est bien fait ; il l'avait mérité.

Ne pense jamais : ils sont trop ; peut-on les secourir tous ?

Ne pense jamais : cela ne me regarde pas.

Mais plains deux fois celui qui est toute chair et souffre tout entier ;

celui qui est coupable et deux fois malheureux.

Soulage parmi tant d'autres celui qui se trouve à ta portée,

- qui n'est pas soulagé de ce que d'autres souffrent

- car il souffre de sa souffrance seule -

car il n'y a qu'une souffrance et tu ne peux la soulager qu'en lui.

Sache que toute souffrance te regarde, ô mortel !

 

Lanza del Vasto





-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Une chanson de Jean FERRAT

Viens mon frelot

 

Viens mon frelot viens ma petiote

Ma tendresse ma liberté

Dans ce jardin barricadé

Pour les dingos pour les dingottes

J'aurai des mots si tu sanglotes

Si doux si bons si parfumés

Des mots qu'ils n'ont pas bousillés

Des mots tout chauds si tu grelottes

Des mots tout chauds si tu grelottes

 

Tu me diras tes meurtrissures

Tout ce que t'as pas supporté

Moi j'ai le temps de t'écouter

J'aime ta bouche et son murmure

Tu me diras tes déchirures

Qu'ils ont remplies d'acidité

J'aurai pour toi des mots sucrés

J'aurai pour toi des confitures

J'aurai pour toi des confitures

 

Tu me diras tes dérobades

Ton envie de te foutre à l'eau

De te jeter sous le métro

De sauter de la balustrade

On parlera des gens malades

C'est-à-dire des gens normaux

De ceux qui sont bien dans leur peau

Qui n'ont jamais rêvé noyade

Qui n'ont jamais rêvé noyade

 

On parlera des joyeux drilles

Qui n'ont pas besoin d'être aimés

Mais seulement de consommer

Une existence à la vanille

Ils sont bien vus dans les familles

Avec leur envie de bâfrer

Même s'il faut tout écraser

Ceux-là n'ont pas besoin de grilles

Ceux-là n'ont pas besoin de grilles

 

Malgré les pions qui nous surveillent

Les infirmiers les carabins

Je prendrai tendrement ta main

Mon frelot ma petite abeille

Et je te dirai des merveilles

Que c'est peut-être pour demain

Le fabuleux voyage en train

Et le grand bateau de Marseille

Et le grand bateau de Marseille

 



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



L'absence

C’est un volet qui bat, c’est une déchirure, légère,

Sur le drap où naguère tu as posé ton bras

Cependant qu’en bas, la rue parle toute seule

Quelqu’un vend des mandarines

Une dame bleue marine promène sa filleule

 

L’absence, la voilà

L’absence d’un enfant, d’un amour,

L’absence est la même

Quand on a dit je t’aime un jour

Le silence est le même

 

C’est une nuit qui tombe, c’est une poésie aussi

Où passaient les colombes un soir de jalousie

Un livre est ouvert,  tu as touché cette page

Tu avais fêlé ces verres au retour d’un grand voyage,

Il reste les bagages

 

L’absence, la voilà

L’absence d’un enfant, d’un amour,

L’absence est la même

Quand on a dit je t’aime un jour

Le silence est le même

 

C’est un volet qui bat, c’est sur un agenda la croix

D’un ancien rendez-vous où l’on se disait vous

Les vases sont vides où l’on mettait des bouquets

Et le miroir prend des rides où le passé fait le guet

J’entends le bruit d’un pas…

 

L’absence, la voilà

L’absence d’un enfant, d’un amour,

L’absence est la même

Quand on a dit je t’aime un jour

Le silence est le même

 

                                                      Serge REGGIANI


  ------------------------------------------------------

A méditer....

Extrait d'une lettre de Georges SAND à Gustave FLAUBERT,
qui se plaignait d'une mauvaise critique faite à l'un de ses ouvrages :

 

..."Tu attaches trop d'importance au détail des choses humaines et tu ne te dis pas qu'il y a en toi-même une force naturelle qui défie les si et les mais du bavardage humain.
Nous sommes de la nature, dans la nature, par la nature et pour la nature. Le talent, la volonté, le génie sont des phénomènes naturels comme le lac, le volcan, la montagne, le vent, l'astre, le nuage..."
 

 



La ballade nord-irlandaise
 

J'ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais
Là où les arbres n'ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées

Jusqu'à Derry ma bien aimée
Sur mon bateau j'ai navigué
J'ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger

Buvons un verre, allons pêcher
Pas une guerre ne pourra durer
Lorsque la bière et l'amitié
Et la musique nous ferons chanter

Tuez vos dieux à tout jamais
Sous aucune croix l'amour ne se plaît
Ce sont les hommes pas les curés
Qui font pousser les orangers

Je voulais planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté

 
                                                           RENAUD

 




Afficher la suite de cette page
 
 



Créer un site
Créer un site