Efflorescence
2012, l'année des deux soleils....
Depuis deux ans déjà,
Un nouveau soleil éclaire mon existence.
Il rayonne de tant de douceur et de joie
Qu'il apporte à ma vie une merveilleuse lumière.
Pour parfaire cet enchantement
Un deuxième soleil s'apprête à entrer dans mon univers.
Ne vous méprenez pas,
Ce ne sont ni les prévisions d'astronomes avertis
Ni Star Wars ou toute autre fiction
Que je rapporte ici.
Sans être visionnaire, j'affirme cependant
Que 2012 sera bien l'année des deux soleils.
Comme pour démentir le calendrier maya
Et les folles croyances avancées ici-bas,
En décembre, une nouvelle étoile naîtra
Pour éclairer notre ciel de sa douce lumière.
Elle a choisi d'arriver en plein cœur de l'hiver,
Pour illuminer les ternes journées de la morte saison.
Dès lors, son sourire rayonnera
Sur tout son entourage
Mon ciel, par ces deux astres éclairé
Prendra alors les couleurs d'un perpétuel été.
Septembre 2012
Source d’inspiration des poètes
En tous lieux, en tous temps,
Terrain de rêve favori
Des enfants de tous les pays,
La connaissance et la science
N’ont pu briser
L’attrait et le mystère
De l’astre à face cachée.
Pierrot de lune,
Lune de miel,
Croissant de lune,
Lune orange,
Toutes ces images sont éternelles.
Toujours nous verrons
Le rêveur s’évader au clair de lune
L’ambitieux demander la lune,
L’audacieux promettre la lune...
C’est la victoire de l’imaginaire
Sur un monde trop ordonné
Que l’homme pense pouvoir dominer.
Chaque heure, chaque seconde,
Sur la terre toute entière,
Des regards se tournent vers elle,
C’est un refuge universel,
Un étendard de l’espoir,
Un trait d’union entre habitants
De tous les continents.
Novembre 2009
Prolongement de l’esprit
Dont elle est l’outil
Elle peut comme lui se soumettre
Exprimer le meilleur et le pire de l’être.
Créatrice, destructrice,
Caressante, violente,
Apaisante, menaçante,
Hésitante, impertinente…
Selon qu’elle soit offerte ou refusée
C’est le don ou l’abandon,
Tendue ou fermée,
La générosité ou le rejet
Soignée, négligée,
Rêveuse, laborieuse,
Harmonieuse, noueuse,
Elle porte les stigmates de la vie.
Agile, malhabile,
Amicale, glaciale,
A travers elle transparait l’être
Dont elle est le reflet.
Quelquefois incontrôlée,
Tremblante, réticente,
Bien malgré elle, elle trahit
Vérité ou non-dit.
Tordue dans la souffrance,
Ouverte dans l’espérance,
Mieux que des mots
De l’âme elle se fait l’écho.
Protectrice, accusatrice,
Câline, assassine,
C’est le relais des sentiments,
De l’amour et du renoncement.
Agitée par l’esprit chagrin
Dans la douleur d’un adieu,
L’être radieux, avec entrain,
L’élève vers les cieux.
Innocente main d’enfant,
De tes émotions, de tes peurs
De tes réjouissances et de ton labeur
Tu sera l’instrument
Jusqu’à devenir la main décharnée
De ce vieillard désespéré
Qui refuse de céder
A une lueur d’éternité.
Novembre 2009
Du Yang et du Ying
Le tableau presque parfait.
La silhouette fine,
Le geste posé,
La démarche féline,
Le pas coulé,
Il avance en sourdine
Le regard aiguisé,
Et là se dessine
Toute sa sensualité.
Sa sensibilité si féminine
Ne doit pas tromper
Un pas hors ligne
Et le voilà révolté.
L’enfant écorché
Sommeille là, tout prés
Quelquefois il devient grand,
Alors, en lui l’homme gourmand
Révèle un tendre amant.
Avril 2009
La douceur de vivre
Allègrement, quelques notes s’échappent d’une guitare,
A mes côtés une présence silencieuse et complice,
un sourire échangé, la tendresse d’un regard.
Au-dehors, derrière les volets clos,
la langueur d’une chaude journée d’été
est une invitation au repos.
Dans un silence absolu,
La nature s’ensommeille
sous l’ardeur du soleil.
Même les oiseaux se sont tus.
Les insectes ont déserté
La glycine et la vigne au mur palissées.
A quelques pas,
le généreux catalpa offre son ombrage
au chien devenu sage.
En une douce vague, un paisible sentiment m’envahit.
La sérénité aurait-elle pénétré mon âme meurtrie ?
Que de chemins croisés, empruntés et délaissés,
Que de larmes versées et de tourments surmontés
Avant que de pouvoir goûter
A la douceur de vivre, la bien-nommée.
Août 2009
A la croisée des chemins….
Abandonnée de tous,
A la croisée des chemins
Au fil des ans, elle part….
Seuls les rares passants
Assistent, impuissants,
A son délabrement.
De toiture il ne reste plus,
Les murs se lézardent,
Les volets battent au vent,
La végétation s’installe librement.
« Elle n’est que ruine »
Me direz-vous !
Certes, mais si vous osez écarter
Ronces et broussailles
Qui en interdisent l’accès,
Si vous prenez le temps de vous attarder
Auprès de ses funestes entrailles,
Vous serez surpris.
Aidez-vous de votre imaginaire
Et vous entendrez l’écho de la pierre….
Ecoutez ! écoutez le cri du nouveau-né
Qui vient soulager la douleur
De la femme qui enfante
Dans cette modeste demeure.
Ecoutez les rires des enfants,
De retour de l’école,
Se délectant des confitures
Confectionnés par grand-maman.
Chut ! écoutez encore !
Percevez-vous le murmure
De la femme angoissée
En attente des nouvelles du prisonnier ?
Ecoutez ! écoutez les soupirs
Exprimant la douleur
Des membres qu’on étire
Au terme d' une journée de labeur.
Ecoutez ! point besoin de tendre l’oreille,
Aujourd’hui parents, voisins, amis,
Tous sont réunis et s’émerveillent
Autour du soldat revenu d’Algérie.
Ecoutez ! c’est le crépitement des châtaignes
Qui grillent dans la cheminée,
Et les coups réguliers qu’on assène
Sur les noix qu’il faut casser.
Ecoutez ! ou plutôt devinez,
Les corps frémissant sous les caresses
Qui s’abandonnent pour un moment de tendresse
Volé à la promiscuité .
Ecoutez les larmes et les sanglots
Versés par l’orphelin
Sur ce père parti trop tôt
Qui va lui tenir la main ?
Joie et chagrin, amour et douleur…
C’est l’histoire de toute une vie,
Qui disparaitra une seconde fois
Avec les murs de cette demeure
Déjà tombée dans l’oubli.
Octobre 2009
Des amours…… à l’amour
Amour d’adolescent
Prince charmant,
Premiers émois, toi et moi.
Romantique, fantastique,
On rêve d’éternité
Amour toujours
Jusqu’au jour…..
Amour ardent
Charnel, obsessionnel,
Passionnel, cruel.
C’est lui, c’est elle…
Mais telle l’étincelle,
Il s’éteint lamentablement,
Laissant pantelant
Après s’être brûlé les ailes.
Amour virtuel
Devenu prudent,
On évite les tourments.
Alors, passage dans l’irréel,
Il est vécu comme tel,
Afin qu’il reste le plus beau,
Dénué de tous les maux.
Amour authenticité
C’est dans le cœur désert
De celui qui a souffert,
Qu’à l’heure de la maturité
Il ne jaillit pas, il s’installe,
Au plus profond de l’être
Qui a fini par se connaître.
Et dans cette vérité,
S’épanouit tendresse,
Loyauté et respect.
Août 2009